edit; turns out love doesn’t suck so much, Sarah.
[i]Le viril jus est séparé de mon sang,
Mais je t’ai tout amours préservé du feu du ciel.
Comme si l’on ne risquait plus de se brûler;
Car le feu ne s’éteint pas, qu’en mourant naisse
Et s’échappe en passeant par ton fontaine enflammée,
Ton arcane érotique; tu en s’allumant,
Rentrés par la chute des anges dans les terre.
Je t’ai déjà promis, tandis que je nourris mon coeur a lui-meme,
O résidu de la vie, tu seras le vieux tableau d’or et de perles.
Et cet amour tombe comme l’ombre,
Dans la loi fatale de notre vieux rêve,
Borne comme l’hiver, comme un soleil lointain
Et encore plus lointain l’été.
Le viril jus est séparé de mon sang,
Mais tu es l’aurore de ma vie récapitulée.
Traîne le reste inferne, ô la chaste et légère enfant:
Le remords, la crainte, les regrets mêlés au plaisir.
Laisse-moi sur ces entassements inégaux:
Toute la vie humaine, les douleurs, la gloire,
L’innocence et la méchanceté, les plaisirs, la force;
Pour mon coeur-fardeau, poids se détacher de toutes ces
Misères qui sont plus qu mort.
Moi, qui suis enfin heureux, je veux être fidèle
Aux souffrances et le jour du premier aveu;
Je vais à ton autel, mon âme est fière
De me dépouiller ainsi dans ta solennelle:
Je me suis jeté dans les bras d’une femme,
Et je ne pouvais que rester et mourir en silence,
L’effusion de mon amour ne fut sans doute
Une pâle allégorie de ma joie;
Joie que je ne comprenais pas.
Ces questions n’y recevaient pas leur dernière réponse.
Ce jour, tu m’as reçu sans me demander qui j’étais;
Car tu savais. Ce jour, tu m’as pris en travers de ton fier cœur,
Et à la fin tes lèvres ont daigné m’ouvrir, bien que,
Dans ton sein, mes souffrances y fussent enchâssées.
Nous avons, l’une et l’autre, conçu une infidélité
Qui nous séparait, mais qui n’avait pas empêché
Nos amours de se renouveler.
Ici, je te montre ce qu’il était possible que tu devinsses.
Parce que je garde encore les seules questions
Auxquelles vous n’avez pas trouvé de réponses.
Parce que j’ai encore les seules questions
Que vous n’avez pas posées.
J’ai toujours la question que vous craignez.
L’âme est l’ennemie de la chair;
Quand la nature de notre pouls a changé,
Et l’esprit avec ses lumière a détruit les apparences,
La moindre de nos sensations nous donne le bonheur,
Et des évanouissements qui sont l’cendre des extases.
Une pâle allégorie de ma joie; les anges-mères
Qui me conduisaient à travers ton jardin, me connaissaient d’avance;
Et mon coeur s’évapora vers leur sein sacré.
Même dans ces écrits d’amour,
Que rien ne pouvait faire comprendre, même à soi-même;
Un poète vivra, par le soin de son rêve:
L’image du coeur se dessinera d’elle-même
Dans sa réflexion; le plaisir qu’il y aura pris
Sera comme une eau qui coulerait et qui va loin,
Que tombe aussi dans les limbes de ta mémoire.
Parce que je garde encore les seules questions
Auxquelles vous n’avez pas trouvé de réponses.
Parce que j’ai encore les seules questions
Que vous n’avez pas posées.
J’ai toujours la question que vous craignez: qui est Sarah?
Vous m’avez dit que cette femme ne vous ressemble plus,
Que la jeunesse était une illusion:
La jeunesse n’est pas illusion, mais seulement indéfinie;
Chatoyant, instable, difficile à garder immobile, comme l’eau;
Comme le feu, car les deux éléments ont cette similitude.
Nous nous sommes vus de loin, tout à la fois;
Ainsi nous partageaient. A ce prix-là, tout est permis.
Tu dois savoir, qu’un désir, tout aussi puissant que mort,
M’a séparé d’beaute:
Mais j’ai toujours cherché à voir derrière ma douleur
L’amour que ta tendresse a pu me donner.
Toute amour se joue entre le monde et la mort;
Il faut aimer les deux.
Je ne peux que t’aimer de ce côté du tombeau,
Tandis que de l’autre côté du tombeau,
L’amour du monde commence, un amour silencieux:
Un jour, le silence se dira ces vérités éternelles;
Ce silence prononcera nos noms;
Sarah, Tyler…[/i]
[b]ENGLISH[/b]:
[i]The virile juice is separated from my blood,
But I have preserved you from the fire of heaven.
As if there was no risk of further burning myself:
For the fire is not extinguished, but when it dies,
It is born, and when it passes through you, erotic arcanum,
It escapes; when you burn, you are returned to the earth by the fall of angels.
I have already promised you, as I feed my heart back to itself,
Remnant of life, you will rest for me upon the old table of gold and pearls.
And that love falls like a shadow,
In the fatal law of our old dream,
Borne like winter, like a distant sun
And still more distant summer.
The virile juice is separated from my blood,
But you are the dawn of my life recapitulated.
Draw away the rest of hell, drag the infernal train,
O chaste and light child:
The remorse, the fear, the regrets mixed with pleasure.
Leave me on these uncertain heaps: all human life,
Pain, glory, innocence and wickedness, pleasures, strength;
My heart’s whole burden, a weight to separate
From all these miseries that are more than dead.
I, who am finally happy, I will be faithful to the sufferings
And to the day of the first confession;
I go to your altar, and my soul is proud to deprive me so in your solemnity.
I threw myself into the arms of a woman,
And I could only stay and die in silence,
The outpouring of my love was a pale allegory
Of my joy; joy that I did not understand.
Our questions did not receive their final answer there.
That day, you received me without asking me who I was;
For you already knew. That day, you took me across your proud heart,
And in the end your lips deigned to open me,
Though, in your womb, my sufferings were gathered up:
We both conceived an infidelity that separated us,
But which did not prevent our love from renewing itself.
Here, I show you what you could become.
For I still keep the only questions
For which you have not found answers.
For I still have the only questions
That you didn’t ask.
I still have the question you dread:
Who is Sarah?
The soul is the enemy of the flesh;
When the heart has learned to measure its song by some new rhythm,
And the spirit with its light has burnt away all mere appearances,
The least of our sensations gives us happiness,
And fainting spells that leave us smoldering in our ecstasies.
A pale allegory of my joy; ere the mother-angels
Who led me through your garden, even knew me before you;
And my heart evaporated towards their sacred bosom.
Even in these writings of love,
That nothing could explain, even to oneself;
A poet will live, by the care of his dream:
The picture of the heart will draw itself
In his reflection; the pleasure he obtained
Will be like flowing water that goes far,
Far enough to find a kind of Wisdom, if not Truth,
That also falls into the limbo of your memory.
For I still keep the only questions
To which you have not found answers.
For I still have the only questions
That you didn’t ask.
I still have the question that you dread: who is Sarah?
You told me that woman no longer resembles you,
That youth was an illusion:
Youth is not illusion, but only indefinite;
Shimmering, unstable, difficult to keep still, like water;
Like fire, because both elements have this similarity.
We saw each other from afar, all at once;
So we shared each other. At that price, anything goes.
You must know, that a desire, just as powerful as death,
Separated me from Beauty:
But I always tried to look beyond my pain,
Into the love that your tenderness was able to give me.
All love is played out between the world and death;
One must love the one they love, and love the world too.
But I can only love you on this side of the grave,
While on the other side of the tomb,
The love of the world begins, a silent love:
One day, Silence will tell itself these eternal truths;
This silence will pronounce our names;
Sarah, Tyler…[/i]